© photo by randall meng on unsplash

Différence entre situation de travail « simple » et situation de travail « complexe ».

Les situations de travail (ou activités) ne sont pas toutes de mêmes natures. Certaines sont « simples » dans leur fonctionnement ; d’autres sont « complexes ».

Qualifier une situation de travail  de « simple » ou de « complexe » n’est pas sans effets sur l’exigence qu’aura l’employeur de son collaborateur ni de du rôle pédagogique attendu du formateur en charge de former ce dernier.

Qu’est-ce qu’une situation de travail simple ?

Une situation de travail (ou activité) simple s’exécute conformément à ce qui est prescrit puisqu’elle n’est soumise à aucuns facteurs influents qui pourraient la faire varier. Le collaborateur doit alors maitriser les capacités attendues dans l’exécution des tâches et savoir les exécuter au niveau d’exercice attendu.

  • Exigence de l’entreprise

L’organisation attend de son collaborateur qu’il soit compétent, c’est-à-dire capable d’intervenir au niveau exigé.

  • Rôle de la formation

Les organismes de formation préparent les collaborateurs à être compétents en développant ou en faisant acquérir dans leurs modules de formation les capacités exigées par l’activité. Il revient ensuite au collaborateur le devoir de transposer ses capacités acquises dans son contexte professionnel, c’est-à-dire dans l’exécution de la situation de travail (ou activité), pour être qualifié de compétent.

Qu’est-ce qu’une situation de travail complexe ?

C’est la situation de travail (ou activité) que nous considérons comme une opération « ouverte », complexe avec un enchaînement de diverses tâches mais qui se modifie sous l’impact de différents facteurs qui influent sur elle.

Ces facteurs sont présents dans l’environnement de l’activité. Ce sont des évolutions technologiques, organisationnelles, économiques. Ce sont des parties prenantes qui interagissent avec la situation de travail de façon quelque fois imprévisibles.

D’autres parties prenantes changeantes peuvent être les « clients » de la situation de travail qui modifient leurs besoins, leurs exigences du résultat attendu.

  • Exigence de l’entreprise

Ces facteurs et parties prenantes qui interagissent sur l’activité obligent le collaborateur en situation de travail à s’adapter. Pour être efficace, il doit coopérer (parce qu’en relation avec d’autres individus) ; il doit faire face aux évènements ; il doit prendre des initiatives ; il doit arbitrer ; il doit capter les demandes spécifiques des « clients ». Bref, il doit savoir s’accommoder à la situation de travail exigeante.

L’organisation attend de son collaborateur qu’il soit professionnel, c’est-à-dire capable d’agir et réagir efficacement en situation.

  • Rôle de la formation

Le champ d’intervention du formateur change. Il n’intervient plus pour rendre l’apprenant capable d’agir sur une activité. Il intervient pour rendre l’apprenant capable d’agir et de réagir sur une gamme de situations de travail.

Le but du formateur change. Il n’intervient plus pour rendre l’apprenant in fine compétent. Son but final n’est plus de donner les moyens à l’apprenant d’être compétent.

Il intervient pour rendre l’apprenant in fine professionnel, c’est à dire capable d’agir, de prendre du recul, d’apprendre sur sa façon d’agir. Son but est de développer le professionnalisme d’un salarié.