L’apprentissage selon J. Leplat.
Pour J. Leplat, l’apprentissage consiste en une modification systématique de la conduite du sujet grâce à des modifications de situations.
L’apprenant est donc en présence de situations qui se modifient jusqu’à l’atteinte de la performance. C’est cette modification systématique de la conduite qui fait qu’on apprend.
L’apprentissage s’organise. Il faut planifier des moments. Il faut fixer des conditions d’exécution (fixer les allures d’exécution : libre ? imposée ? avec répétitions ? …). Il faut informer sur les résultats (évaluer en cours d’exécution, à la fin).
Quand on s’intéresse à l’apprentissage, on s’intéresse chez l’apprenant aux modifications des comportements résultants de l’application de méthodes employées ; on s’intéresse au phénomène de conditionnements, à la mémoire, à la motivation, aux processus intellectuels, aux lois de la répétition, au renforcement par la réussite, aux stimuli … On s’intéresse donc aux différentes théorise de l’apprentissage.
- Théorie de l’apprentissage constructiviste
Apprendre à apprendre !
Pour J. Piaget, deux questions prédominent :
- Comment connait on, comprend t-on un évènement, un objet ?
- Comment construit on sa façon de comprendre et d’apprendre ?
Le sujet, pour comprendre un évènement, un objet, va aller de plus en plus vers une conceptualisation de son action. Car, l’objectif est que le sujet s’adapte à son milieu, à son environnement. Pour cela il le fait par structures successives (comme les quatre stades de développement chez l’enfant). La connaissance s’élabore par stades. C’est le constructivisme. Le sujet va construire ses concepts d’actions, ses connaissances par stades.
Conditions d’apprentissage.
Le sujet va apprendre d’un objet en construisant cinq types de connaissances :
- Il va devoir savoir citer par le langage les objets présents dans l’environnement concerné (la fonction sémiotique)
- Il va devoir dire ce qu’il connait de ces objets : les parties de l’objet et les opérations qu’on peut réaliser sur celui-ci – partager l’objet par exemple (l’opération infra logique)
- Il va devoir citer les invariants de l’environnement, de l’objet c’est-à-dire ce qui ne change pas pour tout le monde
- Il va devoir classer, dénombrer les objets et créer les relations entre eux (les opérations logico mathématiques)
La construction de ces 5 types de connaissances d’un objet, d’un évènement ne se fait pas qu’en une fois. Elle se répète selon un cycle « assimilation/accommodation » ce qui fait que ces connaissances se réorganisent, s’intègrent aux précédentes et ainsi de suite.
- Théorie de l’apprentissage socio cognitiviste
Pour A. Bandura le sujet apprend par imitation, observation d’un modèle (le modelage). La reproduction du modèle par le sujet ne se fait que si celui-ci considère que le bénéficie du renforcement positif vécu par l’observé (cf. les béhavioristes) lui serait à son tour bénéfique. Le sujet imitera l’observé si la récompense obtenue par ce dernier le concerne. Puis, il se détachera petit à petit du modèle pour s’auto déterminer.
Conditions d’apprentissage.
Pour Bandura, il faut veiller à ce qu’il y ait des interactions entre l’observé et l’observateur.
Le sujet va apprendre :
- En situations réelles.
- Avec d’autres en partageant ses connaissances, ses problèmes, ses réussites. En coopérant.
- Avec ses stratégies d’actions efficaces/inefficaces, ses mauvaises conceptions…
- Par induction : les situations vécues déterminent ses comportements
- Théorie de l’apprentissage béhavioriste
Conditions d’apprentissage
Selon Thorndike, le sujet va retenir un comportement mis en œuvre
- Qui a réussit
- Qui lui a donné satisfaction sous forme d’un renforcement positif
- Dans une situation à problème où il dit découvrir le bon comportement, donc par essai-erreur, par tâtonnement jusqu’à la réussite
- S’il n’est pas sanctionné s’il échoue
- S’il bénéficie d’un feed back pour identifier ses réussites et ses axes de progrès
Le formateur applique la méthode pédagogique de la DECOUVETE.
Selon Skinner (qui s’oppose à Thorndike) l’erreur décourage. Il faut donc programmer la réussite de l’apprenant.