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Le cognitivisme (J. S. Bruner – 1915-2016)

Avec le cognitivisme (né dans les années 50), nous étudions l’esprit alors que les behavioristes étudient le comportement observable (donc le visible !). Avec le cognitivisme, on se situe donc plus dans ce qui relève de l’invisible.

Les Cognitivistes ne se “contentent” pas, comme les Behavioristes, d’observer le comportement. Ils veulent prendre en compte ce qui se passe à l’ « intérieur » du sujet apprenant. En effet, ce dernier en agissant traite de l’information … comme un ordinateur !

Ce qui intéresse les Cognitivistes c’est comment le sujet traire les informations nouvelles qu’il perçoit ; comment il les accueille au sein de son « stock » d’informations déjà présent.

      Le comportement chez les Cognitivistes est donc intentionnel. Ce qui veut dire que pour apprendre le sujet doit comprendre comment il structure, organise les informations (…. qui l’amèneront à un type de comportement et à agir pour atteindre le but souhaité).

      A l’inverse, chez les Behavioristes, pour apprendre, seul le renforcement positif ou négatif (effet positif ou négatif d’un comportement) est nécessaire.

      En apprentissage, l’application cognitiviste se fait grâce à la carte mentale. C’est un outil pédagogique qui guide l’apprenant à structurer ses connaissances en créant des liens de pertinence.

      Application de la théorie Cognitiviste par le formateur

      Les cognitivistes s’opposent aux béhavioristes sur deux points clés. Les béhavioristes ne s’intéressent pas à ce qui se passe dans la tête de l’apprenant et considèrent que l’erreur est source d’échec.

      Or, pour les cognitivistes, l’apprenant, avant l’acte d’apprentissage, dispose de connaissances préalables qu’il va utiliser pour apprendre. Ensuite, ils considèrent que l’apprenant va, lors d’un acte pédagogique, acquérir de nouvelles connaissances (et non pas seulement acquérir un comportement) et donc qu’il va devoir les intégrer et, enfin, les mémoriser. C’est ce processus cognitif que vit l’apprenant qui intéressera le formateur.

      Donc il doit les mémoriser.

      Les cognitivistes s’intéressent donc à la façon dont l’apprenant intègre et organise ses nouvelles connaissances et à façon dont il les mémorise mémoire à court terme e à long terme).

      Le formateur part du principe que l’apprenant arrive « en salle » avec une base d’acquis. Il va en tenir compte car les nouvelles connaissances vont s’agréer aux connaissances préalables.

      En amont de la formation, le formateur va évaluer le niveau des connaissances acquises (application de l’évaluation diagnostique).

      Pendant la formation, le formateur va aider l’apprenant à acquérir de nouvelles connaissances en commençant par activer, stimuler les connaissances antérieures de celui-ci (application de la méthode pédagogique Interrogative avant la méthode Magistrale). Le formateur sollicite la mémoire de l’apprenant : que sait-il du sujet ?

      Nous l’avons dit, c’est grâce à ses connaissances antérieures révélées que l’apprenant va pouvoir ajouter, construire et réfléchir sur la façon dont il va organiser lui-même de nouvelles connaissances ; sur la façon dont il va les intégrer. Il va mémoriser ses informations. A travers ce processus cognitif il prend ainsi conscience qu’il apprend.

      L’utilisation d’un outil comme la carte mentale est appropriée. En début de formation l’apprenant explique grâce à une carte mentale ce qu’il sait du thème. A la fin de la formation, il complète sa carte mentale des connaissances nouvellement acquises.

      La séquence de réactivation mémoire est le moment adapté dans une formation pour utiliser cet outil.

      Le formateur intervient sur la structure cognitive de l’apprenant. La limite de l’exercice est que le formateur n’intervient pas sur la façon dont l’apprenant va ensuite utiliser ses nouvelles connaissances dans son environnement. Il ne s’intéresse pas au transfert des connaissances acquises.